CONTE: LES TROIS FRÈRES ET LA VIERGE (PARTIE iI)
Conte: Les trois frères et la Vierge (Partie I)
II. De quelle manière la charité du cadet fut récompensée
Le cadet voyagea aussi loin que ses frères,
Pauvre, il aidait les pauvres, ni fier ni téméraire.
Il rencontra enfin la femme et son petit
Qui frissonnait de froid, sous son voile blotti.
Il demanda un peu de son gâteau de cendre.
« Certainement, mon pauvre petit ». D’un geste tendre
Il coupa pour lui un morceau, et donna
Le reste à sa mère, qui alors s’étonna
De tant de charité, et lui dit : « Bonne âme,
Je ne suis pas, sache-le, une pauvre femme.
J’ai voulu éprouver ta foi et ta bonté.
En vérité, je suis – cela, je l’ai conté –
La Vierge. Que veux-tu comme récompense ? »
« Ah, bonne madone ! A mes frères je pense,
C’est eux que je cherche. » « Ils sont mort tous les deux. »
Le cadet en pleurait. La Vierge dit : « Je veux
Consoler ta douleur, bon cœur qui soupire.
Poursuis ton voyage et prends ce morceau de cire ;
Il ne t’arrivera, grâce à lui, aucun mal,
Aucun bandit, aucun démon, nul animal
Ne te vaincra si tu dis : halte ou je t’écrase
Comme cette pierre ! Suite à cette phrase
Tu y enfonceras tes ongles ; ils fuiront loin. »
Le cadet remercia la Vierge aux bons soins.
Il rencontra, en route, une forêt immense
Et des brigands farouches et sans nulle clémence
Qui voulurent tuer le pauvre voyageur.
Il fit comme lui dit la Vierge ; ils prirent peur
Et fuirent, le croyant d’une force inhumaine.
Il trouva dans les bois un vaste domaine
Que de farouches lions gardaient, bien que désert.
Ils furent en le voyant en rugissements diserts
Et montraient leurs griffes rouges et meurtrières.
« Halte ou je vous écrase comme cette pierre ! »
S’écria le cadet. Ils se turent aussitôt.
Il pénétra ainsi dans l’immense château
Aux salles de diamants et d’or toutes pleines.
Il chargea deux bêtes dans l’écurie sereines
De diamants, d’or et de mille trésors luisants,
Et il revint avec son pactole pesant
A son pays, trouva sa mère vivante,
Bâtit un grand château, et sans épouvante
Y vécut tranquillement, généreux, triomphant,
Avec sa mère, avec sa femme et ses enfants.
[FIN DU CONTE: LES TROIS FRÈRES ET LA VIERGE]
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2175.
samedi 23 juillet 2016
Conte: Les trois frères et la Vierge (Partie II)
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