vendredi 13 mai 2016

Néants

néants

Mortels, je contemple votre abîme et j’en ris !
Chacun dans la griffe de sa chimère est pris :
Ambition, vanité, témérité, gloire,
Et tout rayon revient à la nuit noire !
Que vous êtes sombres, que vous êtes petits !
La vie est une plume et vous appesantit,
Jusqu’à ce que la Mort, créatures souillées,
Vienne brandir sa faux de votre sang rouillée
Et moissonne de vos âmes les épis mûrs !
Revenez à votre néant, vermisseaux impurs !
Disparaissez, êtres insignifiants et mornes !
Votre petitesse est grande et n’a point de bornes !
Ne le voyez-vous point ? L’abîme est sous vos pieds,
Vous êtes aveugles ; comme cela vous sied !
Poussières, que le vent souffle et vous emporte !
Aimez-vous, ou alors haïssez-vous ; qu’importe ?
Vous sombrerez bientôt dans l’éternelle nuit !
Nul astre dans votre firmament ne reluit
Et voiles, vous errez dans la mer profonde,
Jouets de mille écueils, des vents et des ondes !


Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène 

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