dimanche 24 juin 2012

A une beauté ailée


A une beauté ailée


Elle passait, le vent remuait sa robe
Blanche comme sa chair qui reluit,
Pareil à un voleur qui dérobe
Quelque chose et dans l’ombre s’enfuit,

Elle rayonnait et ne voyait personne
Tandis que tout d’elle était épris,
Son sourire nous faisait l’aumône,
Mendiants amoureux de ses yeux chéris !

Sans voir, déesse qui jamais ne soupire,
Les amants qui gémissaient foudroyés,
Sans s’arrêter pour entendre nos lyres
Ou pour ramasser un doux billet,

Elle poursuivait sa route éternelle
Impassible et fière comme le Destin ;
Elle était radieuse et elle était belle
Et son regard comme les monts hautain !

Tels des oiseaux sur une seule branche,
Nous lui chantions des poèmes d’amour,
Ange, elle faisait tomber ses plumes blanches
Quand elle errait, aurore de nos jours !

La brise remuait sa chevelure sombre,
Nuit profonde de ses yeux étoilés,
Comme pour nous rappeler que tout a son ombre,
Même les déesses et les anges ailés !

Mais cette beauté ne semblait point craindre
Du Temps le sinistre avertissement,
Et ses yeux brillaient sans nous entendre
En ouvrant ses ailes fermées doucement

Pour s’envoler loin des hommes et du monde
Et revenir au ciel d’où elle vient,
Voile fatiguée par nos ondes,
Que tout contemplait et qui ne voit rien !



Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène

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