jeudi 3 mai 2012

Le premier amour


Le premier amour


Quand mon regard vit ton regard
Déesse qui erre et rayonne
Rêveuse et belle, dans les boulevards,
Appesantie par sa couronne,

Mon cœur, comme une proie blessé
Par les dards du fils d’Aphrodite,
Gémit, doucement terrassé
Par tes grâces et par ta fuite !

Tu t’en allas ; je méditais
Epris de ton parfum sublime,
Ce doux souvenir qui me restait
De ta beauté magnanime !

Et jaloux du vent amoureux
Qui caressait ta chevelure,
A la couleur de tes yeux
Et la noblesse de ton allure

Je songeais, bercé par tes vers,
Epris de ta voix sans l’entendre,
Captif enchaîné à tes fers,
Je te priais de m’attendre

De sourire et me consoler
Déité à mes feux rebelle,
Mais dans l’azur, pour t’envoler,
Rêveuse, tu déployas tes ailes !

Ô, douceur du premier amour,
Cette deuxième naissance !
Radieux comme l’aurore et le jour,
Innocent comme l’enfance !

Mon désir boudeur a grandi
Dans le berceau de tes caresses,
Téméraire comme un bandit
Et ardent comme la jeunesse !

Sois nue comme la vérité
Ou chaste comme un mensonge,
J’aimerai ta douce beauté
Et je chérirai mes songes,

Et j’errerai, pâle prospecteur
Epris de l’or de tes charmes,
En m’enivrant de tes senteurs
Et en bénissant mes larmes !



Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène

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