Hymne au Gouvernement
Les Tunisiens qui ont assisté,
hier, aux célébrations de la Fête internationale du Travail, à la
capitale, ont été surpris de voir les hordes de zélateurs du régime en place et
les disciples d'Ennahdha, rappelant à plus d'un titre les disciples du RCD
(parti dissous, jadis au pouvoir) qui, au lieu d'appeler comme nous à une
vie digne pour tous les citoyens, ou à faire face au chômage et à la
pauvrerté, scandaient: "Longue vie au gouvernement!" "Le
peuple veut Ennahdha à nouveau!" "Vive le gouvernement légitime"
etc...honte à eux! Je leur dédie ce poème satirique en espérant qu'ils se
réveilleront de leur coupable torpeur, un jour! (PS: à propos de la photo:
vous y voyez un "bendir", instrument à
percussion d'Afrique du Nord. En Tunisie, il est aussi le symbole du zèle
aveugle que l'on a pour quelqu'un ou quelque chose).
Peuple ingrat,
aime ton gouvernement sublime
Epris de ton
bonheur et de ta liberté,
Chante ses
illustres bienfaits avec fierté
Et chéris
doucement tes ministres magnanimes !
Dans les rues,
montre ta lyre à la Police !
Même affamé, même
chômeur, chante des vers
A ces militants,
ces héros qui ont souffert
Et qui pour la
Patrie ont bravé mille supplices !
Chante Ben Jaafar,
ce juge redoutable
Et comme Odin armé
du marteau de la Loi,
Chante Marzouki,
doux président et grand roi,
Et Jebali, père
souriant des misérables !
Chantez leurs
combats et leurs luttes éternelles
Et leurs travaux
dont la Tunisie se souvient,
Remerciez vos
élus, citoyennes, citoyens,
Et n’écoutez point
de l’Opposition rebelle
Le noir
croassement, tragique et infâme !
Comme vos frères
qui emplirent de leurs bénédictions
Les vastes rues,
louez, emplis de passion,
Ces poètes rêveurs
amoureux de la femme,
De la Liberté et
de la Patrie souveraine !
Qu’ils règnent,
qu’ils rayonnent, qu’ils éblouissent nos yeux,
Comme l’aurore et
comme le soleil radieux,
Malgré les ombres
claires et les ténèbres vaines !
A genoux, peuple
ennemi de la Démocratie !
Devant l’autel de
tes dieux fléchis tes genoux,
Aime leurs aumônes
et tremble de leur courroux
Et prie pour que
ta nuit par leurs nuées noircie
Soit plus sombre,
car ton jour plein de lumière
Quand il reluira
enfin, sera meilleur,
Et tu t’endormiras
bercé par les lueurs
Et la bouche
récitant toujours des prières !
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2180.
mercredi 2 mai 2012
Hymne au Gouvernement (poème satirique)
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Mon avis sur cet article: