L'ennui de la Perfection
Déesse
comme un nuage blanche,
Tu
es ennuyeuse comme un dimanche
Avec
ton front plus que les monts hautain !
Tout
en toi me rappelle le destin ;
Tes
yeux sombres, ces dards homicides,
L’austérité
de ta beauté placide,
Ta
chevelure que le vent ne remue pas
Et
ta splendeur qui se rit du trépas !
Tu
es tranquille comme la mer Rouge
Dont
les flots d’airain jamais ne bougent,
Tu
n’as point de parfum, muette fleur,
Et
tu railles nos joies et nos douleurs !
Fière,
tu marches en méprisant la foule,
Tu
ne vois point les cœurs que tu foules
Et
qui empourprent tes souverains pas ;
Tout
pour toi est éphémère ici-bas
Car
ta froide beauté est semblable
A
un tableau aux lignes immuables
Que
le Temps avec ses ongles acérés
Ne
ronge pas et ne peut altérer !
Tes
charmes n’enivrent pas, mais ils tuent,
Ô,
vivante et insensible statue !
Ils
damnent les insignifiants mortels,
Leur
encens, leurs prières et leurs autels
Et
tout ce qu’ils font, tremblants, pour plaire
A
tes grâces, ou adoucir ta colère !
Haute
sur ton piédestal géant,
Tu
te moques de notre noir néant,
Mais
tu serais plus belle, reine sans empire,
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2180.
mardi 17 avril 2012
L’ennui de la Perfection
Publié par
Mohamed Yosri Ben Hemdène
à
16:56
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