trois heures du matin C’est l’heure où mon cœur soudain s’éveille À d’autres mystères et d’autres beautés, Où la nature est sombre et vermeille Et le silence peut être écouté. Mon âme tremblante et insomniaque Erre au-delà du royaume des morts, Jusqu’à de sombres régions démoniaques Qui n’ont point de rivages ni de ports. Mes remords, aussi grands que des villes, Me cachent le ciel et la création Et j’entends, ô ténébreuse idylle ! Battre le cœur infini des nations. Je vois mes morts passer comme des brises, Disparus, tous, dans les nuages noirs, Et ma lyre chante et vite s’épuise Parce qu’elle court du matin au soir. Quelque chose me broie le cœur et l’âme, La Fatigue aux membres maigres et froids Me brûle pourtant comme une flamme, Le miroir me regarde avec effroi Et me montre mes rides intérieures Et mon cœur chenu et de battre las Qui rêvait d’une existence meilleure Et qui n’a que ce monde pâle, hélas ! Trois heures du matin, heure mystique Où la nuit lutte contre le jour Et où chantent les lyres antiques Le poème du monde et de l’amour ; Heure emplie de paix et de violence Qui plaît au poète et plaît au voleur Complices tous deux du grand silence, Amoureux des ombres et des pâleurs. Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
dimanche 7 septembre 2025
Trois heures du matin
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