CARTES POSTALES (38) En vain le fier vaisseau brave la vaste mer Qui dans la tempête dit de sinistres vers Et chante, inlassable, d'infinis poèmes ! Elle récolte le vent et elle le sème Et agite sa faulx de paysanne et de Mort Avec laquelle elle moissonne sans remords Les âmes des marins et les âmes des voiles Qui brillent dans son fond comme des étoiles Et qu'on entend aussi quelquefois hurler Jusqu'à l'éternité, sans savoir où aller ! Combien de monstres dans son sein elle cache Et d'êtres féroces tapis comme des lâches Dans ses ténébreuses et vagues profondeurs, Horreurs d'un autre temps, êtres sombres, songeurs, Que l'homme ne pourra jamais un jour connaître ! Et tout cela bouge, se remue et attend Sous le vaisseau hagard qu'un orgueil de Satan Pousse avec force dans les lointains abîmes Qui font périr tous les aventuriers sublimes ! Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène |
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2182.
jeudi 4 mai 2023
Cartes postales (38)
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