ville fantôme
La ville est
grise comme un ciel d’hiver,
Il en tombe une
mystérieuse pluie,
Une larme
immense que rien n’essuie
Et qui ne rend
pas le monde plus vert.
Le vent y chante
de sinistres chants,
Un seul refrain
orphelin et sombre,
On l’entend
gémir tout seul dans l’ombre,
Fuyant toujours,
et toujours se cachant ;
Les magasins
sont ouverts ou fermés –
Qui sait ?
Personne n’en pousse les portes.
Toute la ville
est pensive et morte
Comme un être
pétrifié et charmé,
Quelque chose
roule les vieux journaux
Aux titres
surannés et sévères
Et qui racontent
l’année dernière
Avec ses
événements infernaux,
Un seul vautour,
décharné et chétif,
Passe parfois
dans le ciel étrange
Sans trouver
quelque chose qui se mange,
Prisonnier ailé,
tremblant et craintif ;
Tout cela est
muet et éternel
Et tel un malade
respire à peine,
Même les formes
ne sont plus humaines
Et fondent comme
des statues de sel.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2182.
vendredi 17 mai 2019
Ville fantôme
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