Le premier bus du matin
Inexorable comme
le Destin,
Il va, ce
ténébreux bus du matin
Où on ne voit
personne sourire,
De visages qui
ne veulent rien dire
Rempli jusqu’au
fond, sans jamais changer,
Comme un livre
de termes étrangers,
Et comme s’il
cuisinait son monde
D’odeurs
humaines nauséabondes.
Où va-t-il ?
Il va peut-être en enfer,
Ce vieux monstre
fait de nuit et de fer
Qui conduit au
gouffre les âmes mortes !
Et jusqu’à la
géhenne il emporte
Les damnés de la
vie, ses prisonniers,
Qu’avec ses désenchantements
routiniers
Il leurre, et
aux suppliciés fait croire
Qu’ils vont au
travail, non à la nuit noire !
Cette bête d’airain,
en vérité,
Contre nous tous
a le cœur irrité
Et voudrait nous
livrer tous aux flammes.
Prochain arrêt :
l’enfer, messieurs-dames !
L’enfer, c’est
votre vie, donc descendez.
Cette voix que
toujours vous entendez,
C’est la voix du
gouffre qui vous appelle.
Terminus !
Descendez, âmes mortelles !
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2182.
dimanche 12 mai 2019
Le premier bus du matin
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