vendredi 10 mai 2019

La maison de ma grand-mère

La maison de ma grand-mère

Bien que les souvenirs ne soient que des chimères,
Je n’ai pas oublié la maison de grand-mère,
Cette femme au cœur d’or qui m’aime et me bénit
Et dont le doux sourire est un ciel infini.
Mon cœur devient tendre quand je pense à elle,
La mère de ma mère ! Elle est la plus belle
Et de ma vie la plus radieuse des saisons !
J’ai grandi sur son cœur, grandi dans sa maison
Qu’un grand jasmin couvrait de ses ailes blanches
Et les fleurs d’oranger qui tombaient des branches
Et qu’avec grand-père je cueillais souvent.

Aujourd’hui quand j’y vais, je contemple en rêvant
Cet immense berceau que mon cœur toujours aime :
Ces lieux, bien qu’ils soient beaux, ne sont plus les mêmes,
Le jasmin a vieilli comme mes souvenirs,
Mon grand-père n’est plus, mais prompte à me bénir,
Chaque fois que j’y suis, ma grand-mère arrive,
Car rien du plaisir de me revoir ne la prive,
Et malgré son âge vénérable, en courant,
Vient m’embrasser mille fois, parfois en pleurant,
Et en me reprochant toujours mon absence.
Mais c’est à elle et à sa maison que je pense
Quand je me sens perdu, quand la vie me fait mal,
Comme un marin qui dans les orages fatals
Pense au port qui l’attend, à sa femme, à sa fille,
A son fils, à la joie d’être avec sa famille,
Et ton souvenir sacré, maison où j’ai grandi,
M’aide à rester vivant dans ce monde maudit.


Par :  Mohamed Yosri Ben Hemdène

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