éponine et sabinus
Nicolas-André Monsiau, Éponine et Sabinus (1802)
Éponine, comme une criminelle,
Se cache avec Sabinus, son époux,
Dans la pénombre vague et éternelle
A leurs ennemis emplis de courroux.
Ils soupirent tous deux dans leur grotte
Et sont tremblants, n’étant que des humains,
Redoutant autant leurs compatriotes
Que tous les Séquaniens et les Romains,
Quand il fait jour, la fidèle Éponine
Porte en pleurant son faux habit de deuil
Et gémit secrètement de sa gésine,
Ne montrant ni son ventre ni son œil,
Cachant son enfant comme une disgrâce
Aux Romains, aux Gaulois, à l’univers,
Sublime fardeau qui l’embarrasse
Mais qu’elle aime et qui écoute ses vers !
Après tant d’années las de la guerre
Et fatigués des dangereux regards,
De craindre les herbes de la terre
Et de trembler des nuages hagards,
De vivre ensemble et de mourir ensemble
Les deux époux ont fait le grand serment,
Et chacun d’eux pour sa moitié tremble,
Amoureux, terrifiés et charmants.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2166.
jeudi 2 mars 2017
Éponine et Sabinus
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