les exilés de tibère
Félix-Joseph
Barrias, Les Exilés de Tibère (1850)
Quittant
les rivages de leur Rome chérie,
Les
exilés disent adieu à la patrie,
Emportés
par les vents, les flots et les rameurs,
Comme
d’invisibles et lointaines clameurs.
Bannis
par le puissant et cruel Tibère
Aimant
autant le sang que la bonne chère
Et
dont le visage est ravagé de tumeurs,
Ils
écoutent des leurs les dernières rumeurs,
S’envolant,
vagues et lamentables prières !
Ils
disent adieu aux monts, au port, à la lumière,
A
l’azur et au toit sous lesquels ils sont nés,
Et
s’en vont, à périr loin d’eux condamnés !
Un
poète chante de Rome les éloges,
L’auguste
sénateur républicain en toge
Salue
tragiquement son pays adoré,
Des
femmes, en fermant leurs grands yeux éplorés,
Contemplent,
le cœur plein d’amour et d’amertume,
L’élégiaque
chaumière au toit qui fume
Et
le temple banni qui soudain rétrécit ;
A
leurs enfants elles content de beaux récits :
Qu’ils
vont tous voir les dieux, manger de l’ambroisie,
Et
revenir comme dans les poésies.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2164.
mercredi 7 décembre 2016
Les Exilés de Tibère
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