vendredi 1 juin 2012

A une indifférente


A une indifférente


Ô, déesse qu’épouvantent
Mes vers doux et ennemis,
Ecoute ma lyre qui chante
Et ma voix qui gémit !

Entends mes prières
Et mes sombres soupirs,
Emplis de lumière
Mon cœur pour le bénir !

Tu m’éblouis quand tu passes
Devant mes yeux épris,
Et mes regards t’embrassent
Par tes rayons surpris,

Ton parfum qui s’envole
Est un poème divin,
Ténébreuse auréole
Qui reluit sans fin,

Ta noire chevelure
Est un vaste laurier
Qui pare ta tête pure,
Pareille aux guerriers !

En chantant ton sourire
Et tes yeux, maintes fois,
Les cordes de ma lyre
Ensanglantèrent mes doigts,

Mais toi, indifférente,
Tu luis et tu t’en vas,
Et tu me tourmentes
De tes charmes bien las !

Et pourtant je t’adore,
Déesse de mes émois,
Eternelle aurore
Qui se lève loin de moi !



Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène

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