A une pauvresse
Le front courbé
comme ton dos,
Appesantie par
deux fardeaux :
Ton enfant et ta
misère,
Dans les vastes
rues tu erres
En montrant
rêveusement ta main
Suppliante, à tous
les humains !
Jeune, comme une
vieillesse soudaine,
La pauvreté
blanchit, souveraine,
Ta chevelure et
ton cœur !
Quand l’aurore
emplit de lueurs
Le firmament, tu
te réveilles,
En hiver, tes
joues sont vermeilles
Et elles sont
vermeilles en été
Comme si l’Amour
redouté
Les empourprait
avec sa flamme !
Tu erres sans répit,
pauvre femme,
Fatiguée, du matin
au soir,
Et pourtant, s’ils
pouvaient te voir,
Maints poètes,
épris de leurs songes,
Eussent chanté tes
louanges
Et, amants de
leurs lyres armés,
Eussent loué ton
front parfumé,
Déesse à la robe
déchirée
|
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2180.
vendredi 11 mai 2012
A une pauvresse
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Mon avis sur cet article: