dhul kifl et le diable Rappelle le souvenir d’Ismaël, d’Hénoch et de Dhul Kifl. Ils furent tous patients dans l’adversité. (Coran, 21, 85) Élisée devint vieux, et serviteur sincère, Voulut, avant sa mort, nommer un vicaire Et être sûr qu’il fût un juge impartial Et pieux, et qu’il saurait s’éloigner du mal. Il fit venir son peuple et dit : « Pour que je nomme L’un de vous mon vicaire, il faut que cet homme Jeûne le jour, prie la nuit et sache dompter Sa colère, et montrer une grande bonté. » Un homme laid dit en se levant : « Moi, prophète. » « Remplis-tu d’abord, et d'une façon parfaite, Les trois conditions ? » « Oui, messager de Dieu. » Lui répondit sans hésiter cet homme pieux. Élisée ne dit rien. Le lendemain encore Il appela tous les siens afin de clore L’affaire, et leur posa la même question. La seule réponse de toute sa nation Fut celle du même homme. En voyant sa patience, Élisée le choisit et lui fit confiance. Le diable appela ses nombreux serviteurs Pour qu’ils le tentassent. Mais malgré leurs ardeurs, Ils n’obtinrent rien de lui. Le diable lui-même Voulut alors perdre cet homme que Dieu aime, Et alla, déguisé en homme pauvre et vieux, Chez lui et dit : « Il faut m’aider, au nom de Dieu ! » Comme il ne dormait que pour faire la sieste, Il lui conta, avec des détails funestes, Sa longue histoire, et ne le laissa pas dormir. « D’une injustice, lui dit-il, je viens gémir ! On m’a pris ce qui est mien et on m’afflige ! » Le juge répondit : « Viens conter ton litige À mon conseil. » Or le diable ne vint pas, Et le juge, ayant mal dormi, était très las. Le lendemain le vieil homme, à la même heure, Frappa à sa porte. « Tu viens à ma demeure, Lui dit le juge, au lieu de venir au conseil. Pourquoi ? » Jusqu’à ce que se couchât le soleil, Le fourbe se plaignit, absent à l’heure due. « N’ouvrez à personne, la fatigue me tue. » Dit le juge à ses femmes, le lendemain. Cependant les portes fermées pour les humains Ne sont pas fermées au diable. Notre juge En sa demeure ne trouva aucun refuge. Le diable vint le voir. Il était devant lui. « Comment es-tu entré chez moi aujourd’hui, S’écria-t-il. Qui es-tu ? Serais-tu le diable ? » Le démon répondit : « Les miens sont misérables, À cause de toi. Oui ! Je suis las de te voir. » |
La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
mercredi 28 avril 2021
Dhul Kifl et le diable
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