lundi 9 novembre 2020

La Malédiction

La malédiction

Que la fortune d’Abou-Lahab périsse, et qu’il périsse lui-même ! (Coran, 111, 1)

Le Prophète, fidèle à la voix divine,
Monta, un matin, sur une grande colline
Et s’écria : « Venez tous ! venez tous ! à moi ! »
Ils vinrent tous, le cœur empli d’un grand émoi,
Croyant que le danger menaçait leur terre,
Armés de leurs lances et de leurs cimeterres.
Le Prophète alors dit : « Si je venais, un jour,
Pour vous annoncer que l’ennemi rôde autour
De nous, me croiriez-vous ? » « Comment ne pas te croire ?
Répondit-on, dans tout ce que tu déclares,
Mahomet, tu nous dis toujours la vérité. »
« Sachez alors que le vrai dieu est irrité,
Et qu’il m’envoie à vous, repartit le Prophète.
Au-dessus des sept cieux, il voit ce que vous faites,
Et d’un grand châtiment je viens vous avertir. »

« Est-ce pour cela que tu nous as fait venir ?
On se réveille et tu nous parles des supplices !
S’écria Abou-Lahab. Que tu périsses ! »
« Périsse Abou-Lahab, qu’il périsse deux fois,
Dit Dieu, lui et sa femme ennemie de la foi.
À quoi lui ont servi toutes ses richesses ?
Sans que son douloureux tourment jamais ne cesse,
L’enfer l’embrasera, il sera aux abois.
Quant à son épouse, la porteuse de bois,
Elle y portera au cou une corde en flamme. »
Toute leur vie, Abou-Lahab et sa femme
Demeurèrent, maudits par le glorieux Coran,
Impies tous les deux, et tous les deux ignorants.


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

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