RE-l'usage du temps
D’après le poème « L’usage du temps » de François
Malaval (1627-1719) duquel je ne garde ici que les deux premiers vers.
L’homme
n’a rien du temps que l’instant qu'il possède,
Quand
le temps est perdu, sa perte est sans remède.
Le
Temps ! Mais il nous tue et s’en va en rêvant,
Et
il est sans pitié pour les sombres vivants,
Il
est comme un marcheur dans une voie étroite
Qui
ne se tourne ni à gauche ni à droite !
Sur
un but terrible les yeux toujours fixés,
Il
ignore l’avenir et oublie le passé,
Aveugle
comme l’ombre et comme la justice,
Des
poètes vaincus raille les artifices
Et
de tous les hommes qui des jours sont las !
« Je
vais faire ceci, je vais faire cela »,
Chimère,
dérision ! Qui te dit que tu vas vivre ?
Tu
mourras peut-être demain, ô homme ivre !
Car
avant de naître tu étais déjà mort !
Tu
t’obstines, pourtant, tu ne crois pas au sort,
Tu
te crois éternel, homme vain et stupide !
Contemple
les tombeaux et contemple tes rides,
Cette
terre est faite de nos nombreux défunts,
Marche
doucement bien que ton orgueil soit sans fin,
Tu
ne le sais pas, mais dans ta course altière,
Tu
marches sur un fils, une fille ou une père,
Emploie
donc ce temps qu’il te reste à vivre pour
Songer
à ton néant et penser à tes jours.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
jeudi 23 juillet 2020
Re-L'usage du temps
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