mardi 14 juillet 2020

Re-La chute des feuilles

RE-LA chute des feuilles

D’après le poème  « La chute des feuilles » de Charles-Hubert Millevoye (1782-1816) duquel je ne garde ici que la première strophe

De la dépouille de nos bois
L’automne avait jonché la terre ;
Le bocage était sans mystère,
Le rossignol était sans voix.

Comme des statues antiques,
Tous les arbres sont dénudés,
Les bois par la saison ridés
Sont emplis de la musique

Des spectres comme la nuit sombres
Du printemps splendide et défunt,
Et qui se répète sans fin
Dans ces manoirs qu’agrandit l’ombre.

Ces grands arbres sans feuilles
Sont comme des cœurs sans espoirs,
Ils ont la majesté du soir
Que le firmament endeuille ;

Elles tombent, sèches et mortes,
Avant que ne vienne le vent
Pour les emporter en rêvant
Au néant, cette grande porte

De la demeure du monde.
On entend la respiration
De la vivante création,
Mer aux innombrables ondes.


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

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