Les babioles des journées
Comme des
babioles inutiles,
Nous collectionnons
les journées futiles
Que nous jetons
dans la nuit des tiroirs,
Ces gouffres où
il fait froid, où il fait noir,
Et qui sont
pareils à des mers immenses
Emportant nos
souvenirs sans clémence
Jusqu’au rivage
éternel du néant !
Ils se
ressemblent comme des géants,
Ces jours aussi
longs qu’ils sont éphémères !
À chaque jour
son but et sa chimère,
Son soleil, son étoile
et son destin ;
Ils nous
dévorent comme des festins
Et avec délice
mangent nos rêves ;
Chaque jour qui
recommence et s’achève,
Pareil à l’autre,
nous rend différents,
Comme les petits
dans les contes errant,
Nous ramassons
tout ce qu’il nous jette,
Les friandises
et aussi les miettes
Qui sont nos
joies et qui sont nos douleurs,
Et nous allons
en cueillant maintes fleurs
À la maison de l’ogre
qui dîne
et nous attend,
le soir, dans sa cuisine.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
vendredi 10 avril 2020
Les babioles des journées
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