mardi 14 mai 2019

L'amour d'une femme battue

l'amour d'une femme battue

N’en doute pas : je suis vaincue et tu es vainqueur !
J’ai frémi de ta gloire et de ta colère,
Tu as brisé mes os, tu as brisé mon cœur,
Quand j’ai osé, à mon insu, te déplaire,

J’ai tremblé de tes coups répétés et puissants
Qui frappaient à la fois mon corps et mon âme
Et qui faisaient couler mes larmes et mon sang
Et me rappelaient que je ne suis qu’une femme,

Comme la mort, ta voix terrible me fait peur,
De tout ce que je suis elle se courrouce,
Et ma jeunesse s’est fanée comme une fleur
Dans l’ombre de ta vie où jamais rien ne pousse !

Tu es un monstre, or je t’aime et je n’y peux rien,
Comme on aime la mer malgré ses tempêtes,
Comme on aime ses souvenirs douloureux et anciens !
C’est insensé, je sais ; je sais que c’est bête,

J’en mourrai peut-être, certainement, tant pis !
Bien que tu sois toujours violent et souvent ivre,
Bien que je ne trouve chez moi aucun répit,
Sans cette souffrance je ne pourrai pas vivre !

Les bleus que j’ai partout dans le cœur et la peau
Sont pour moi de petits cieux où toujours rayonne
Le soleil de l’amour, éternel et si beau !
Je t’aime, monstre infâme, et je te pardonne !


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

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