jeudi 23 août 2018

Tristesse physique

tristesse physique

Tel un enfant sans demeure,
Le ciel orphelin pleure
Sur l’épaule du vieux soir,
Tout ici-bas est si noir
Dans la nuit jetant son ancre,
On dirait qu’un peu d’encre
Est tombé, un jour de froid,
D’un artiste maladroit.

Le vent malade râle
Et dans les arbres pâles
Chante l’hymne des défunts,
Comme un océan sans fin
Tourmenté par l’orage,
La terre emplie de rage
Sur les maisons déferlant,
Lâche ses spectres hurlants,
Ténébreux et difformes,
Criant dans la nuit énorme.


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène

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