vendredi 18 mai 2018

Le réveil d'Endymion

Le réveil d'endymion

Endymion, qui dormait d’un éternel sommeil
Sous l’œil de la Lune, loin du jaloux Soleil,
A l’ombre éternelle d’une colonne antique,
Voilant la majesté de sa beauté plastique,
S’est réveillé soudain, son bâton à la main,
Et son troupeau d’amants perdu dans les chemins.

Étonné, il tâte les innombrables rides
De son visage comme un désert aride
Et qui était si beau et si radieux jadis ;
Il se penche comme Narcisse, son cher fils,
Avec curiosité sur une source claire ;
Horreur ! il voit avec tristesse et colère
Qu’il ne lui reste que quelques cheveux, tout blancs !
Il est maintenant maigre, et contemple en tremblant
Ses sourcils hirsutes, sa barbe en broussaille,
Les ravages du Temps belliqueux qui l’assaille,
Qui a blessé son corps chétif et affaibli,
Aussi éphémère que le rêve et l’oubli !
De l’infortune des dieux vient son infortune,
Morphée est le sommeil, Séléné la lune,
Plus de divinités et plus de demi-dieux !
Et Endymion marche sous le soleil radieux,
Le crépuscule au cœur et la nuit dans l’âme
Et du soleil brûlant maudissant la flamme.


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène 

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