mardi 21 mars 2017

Le mal de Phèdre

LE mal de phèdre

Alexandre Cabanel, Phèdre (1880)

Ne trouvant nul repos, songeant à son délit,
Tourmentée par Vénus, s’agitant dans son lit
Qui lui semble comme son cœur plein de flamme,
Phèdre gémit, portant le fardeau de son âme.

L’infidèle Thésée fait la cour en enfer,
Et elle est accablée de mille pesants fers,
Amoureuse de son beau-fils, Hippolyte,
Maudissant sans répit sa famille maudite.
Les deux seins nus, blême d’amour et de chaleur,
Cherchant dans les murs la cause de son malheur,
Voyant de Cupidon reluire les flèches,
Garnement meurtrier, la gorge plus sèche
Qu’un infini désert fatal aux voyageurs.
Il pleut de la sueur de son beau front songeur,
Ce ciel de la pensée qu’opprime l’orage, 
Elle perdra la vie mais non le courage,
De funestes desseins emplissent son esprit
Il faut qu’il périsse si Phèdre un jour périt !
Puisque Diane et Vénus sont liguées contre elle,
Avant que de mourir elle sera cruelle
Et elle vengera la peine de son cœur 
Et, vaincue, occira son farouche vainqueur. 


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène 

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