agar et ismaël
Jan Victors, Le rejet d'Agar (1650)
N’ayant
que du pain, de l’eau et son fils, Agar,
Éplorée
comme Ève, jadis, et l’œil hagard,
Se
lamente, exilée du Paradis céleste,
Condamnée
à errer dans le désert funeste,
Bannie
par Abraham dès le lever du jour !
Armé
de ses flèches comme un petit Amour,
Son
doux fils Ismaël, la voyant amère,
Lui
a chuchoté : « C’est pour te protéger, mère. »
Et
croit que le désert est comme une maison.
Chassée
de chez elle soudain et sans raison,
Agar
en vain gémit et en vain implore,
Réveillée
brutalement un peu avant l’aurore
Par
Sarah, qui n’a point attendu le matin.
Elle
ne comprend pas son sinistre destin ;
Sarah
la contemple, le sourire aux lèvres,
Embrasant
ses deux joues comme une fièvre,
Son
bonheur mal caché comme ses cheveux noirs,
De
ne plus rencontrer sa rivale le soir.
Le
petit Ismaël, innocente offrande,
Pense
que la maison du désert est plus grande
Que
leur humble tente, et est pressé de partir
Vivre
sous le toit que son père va bâtir.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2091.
vendredi 17 février 2017
Agar et Ismaël
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