Misère
Henri-Pierre
Danloux, Scène de Misère (1800)
La pauvre mère,
pâle et famélique,
Mange hagardement
son morceau de pain;
Penché sur le
sein de cette relique,
Son petit y
cherche du lait en vain,
Comme un
voyageur buvant un mirage,
Penché avec joie
sur son illusion,
Et qui tout à
coup reprend courage,
Bercé par son
ironique vision !
L’autre petit, qui
est une petite,
Mordait son bras
pour ne pas avoir faim
Puis s’endormit,
en vérité bien vite,
D’un sommeil
plein de cauchemars sans fin !
Et tout cela
souffre dans ce bouge,
Pareil à son
misérable taudis,
La maman pâle et
ses petits aux yeux rouges,
Famille d’innocents
et de maudits !
Nul ne viendra
frapper à leur porte
En cette nuit d’hiver
où il fait froid,
La mère sera
peut-être morte
Sous les yeux de
ses petits pleins d’effroi,
Et demain on
trouvera peut-être
L’enfant tout
rose pendu à son sein
Buvant son sang,
et l’autre à la fenêtre,
L’esprit assombri
par de noirs desseins.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2194.
mardi 27 décembre 2016
Misère
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