jeudi 29 décembre 2016

Asphyxie

asphyxie

Charles Porphyre et Alexandre Desains, Femme asphyxiée (1822) 

Dans sa chambre emplie de fumée
Une jeune femme au sein nu
Hume de la braise allumée
le parfum du tombeau venu.

Comme par une maladie,
Son corps alangui et blêmi,
Proie dévorée par l’incendie,
Empoisonné, souffre et gémit,

Comme un pendu à sa corde,
Elle s’agrippe faiblement
A la fenêtre, et hagarde
Sent un vague et grand tremblement

S’emparer de son esprit frêle
Qui avec son corps dépérit
Et tombe, reste de grêle,
Sur le noir pavé qui sourit !

Et elle respire encore
De la robe bleue de la Mort
La senteur, telle une aurore
Montant dans l’horizon du sort. 


Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène

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