jeudi 27 septembre 2012

Les prieurs du Fajr


Les prieurs du Fajr


 Le matin tarde à reluire ; ils se lèvent
De leurs lits, plus promptement que le soleil,
A l’heure où les oiseaux dans leurs nids rêvent,
L’aile appesantie par le sommeil,

Ils quittent leurs chaleureuses couches
Et s’en vont, dans les ténèbres, prier,
Et le nom de Dieu sort de leurs bouches
Avant qu’on ne voie l’aurore briller !

Ils s’en vont, voilés d’un voile de ténèbres,
Exilés pieux et nocturnes marcheurs,
Et ombres, ils errent dans les ombres,
Et chaque pas qu’ils font est une lueur !

Chaque mot radieux qu’ils murmurent
Est une prière ou une bénédiction,
Devant le Créateur, ces créatures
Sont courbées, comme toute la création !

Ils lisent le Coran à voix basse
Et pleurent souvent à la fin du verset,
Dans leurs yeux un rayon passe,
Comme si l’aurore au firmament passait

Pour qu’elle emplît leurs cœurs sans nuages
De son jour soudain, de ses doux éclairs,
A la fois éternelle et volage,
Et déployant ses ailes dans l’air !

La brise du matin leur dit quelque chose
Quand ils reviennent à leurs foyers sereins,
Leurs fronts sont parfumés comme les roses
Et la prière, telle la voile d’un marin

Qui dans les flots laisse sa marque blanche,
Y laisse sa marque immortelle comme le jour ;
Oiseaux, ils s’envolent de leurs branches
Et chantent des chants de joie et d’amour !


Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène

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