Les condamnés
Poème
dédié à Ghazi Béji et Jabeur Mejri, nos deux
compatriotes qui ont écopé de 7 ans de prison ferme et 1200 DT d'amende, pour
avoir critiqué l'islam, c'est-à-dire pour avoir "osé" ne pas penser
comme les autres, alors que des criminels endurcis demeurent jusqu'à ce jour
impunis. Un verdict simplement honteux. En savoir plus ici.
D’une justice aveugle, emplie de courroux,
Loin du soleil et de ses rayons doux,
Ils maudissent le châtiment sombre !
Inconsolables, ils gémissent dans l’ombre
De leur étroite et coupable prison ;
Comme la lèpre et comme le poison
Leurs fers pesants rongent leurs corps frêles,
Ils ne voient pas l’oiseau ouvrir ses ailes
Epris de l’azur, loin de leurs regards,
Dans leur sommeil rempli de cauchemars
Ils répètent les noms de leurs mères
Et de leurs bien-aimées éphémères
Dont le cœur à leurs plaintes devint sourd
Et qui jettent au feu leurs lettres d’amour !
Ô, arrêt criminel, lois barbares !
Inquisition ennemie de l’aurore,
Juges que la Justice doit juger !
Châtiments injustement infligés
Aux esprits libres, à la fière pensée,
Par des déités sombres et courroucées !
Soyez flétris, implacables ennemis
De la divine Liberté qui gémit !
En vain, avec vos verdicts infâmes,
Vous bravez son immortelle flamme
Qui reluit, pleine de témérité,
Dans les rayons et dans l’obscurité !
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2180.
lundi 16 avril 2012
Les condamnés
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