Khouzaïma et le cheval du Prophète

khouzaïma et le cheval du prophète Nous avons envoyé des apôtres, accompagnés de signes évidents ; nous leur avons donné le Livre et la balance, afin que les hommes observent l’équité. Nous avons fait descendre d’en haut le fer. En lui il y a un mal terrible, mais aussi de l’utilité pour les hommes. Dieu connaît ceux qui, les armes à la main, défendent sa cause et celle de ses ministres en leur absence. Il possède la force et la puissance. (Coran, 57, 25) Le Prophète acheta une fois un cheval À un bédouin, Saoua ibn Kaïs, bel animal Qu’il appela plus tard Al-Mourtajiz, « qui chante », Parce qu’il hennissait d’une façon charmante. Le Prophète dit au bédouin, pour le payer, De le suivre aussitôt jusqu’à son foyer. Il marchait vite, mais notre bédouin allait Lentement avec le cheval ; on lui parlait, Des gens marchandaient sans savoir que le Prophète Lui avait acheté, avant eux, la bête. Voici que le bédouin l’appelle et dit : « Attends ! Soit tu m’achètes mon cheval, soit je le vends ! » Et il est comme pris tout à coup de démence. Le Prophète est surpris par son impertinence : « Mais ne te l’ai-je pas acheté ? » « Non, par Dieu ! » Répond le bédouin. « Si, je l’ai fait. » Et furieux, Le bédouin s’écrie qu’un témoin est nécessaire. Khouzaïma ibn Thabit, homme pieux et sincère, Est là, et n’hésite pas à dire au bédouin : « Il te l’a acheté et j’en suis le témoin. » Le Prophète alors lui demande : « Tu témoignes, Sans avoir rien vu ? » Il répond : « Tu nous enseignes La vérité qui te vient de Dieu ; on te croit, Pour un simple cheval on a donc le droit. » Le Prophète a rendu ce jour-là son témoignage Égal à celui de deux hommes pieux et sages. Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène