le crâne de la sirène
Je nage souvent
dans ma propre vie
Comme dans un
ténébreux océan
Dont le fond est
plein de débris géants,
De doux billets
et de lettres suivies,
D’épaves de
romans et de poèmes,
Restes se
décomposant lentement
De mes fausses
couches et avortements,
Créatures difformes
que j’aime ;
D’épées cassées,
de vieilles armures,
De boucliers où
pousse le corail,
De factures et
de contrats de bail
Et de statues
périmées et impures.
Jusqu’au fond
que le souvenir pollue ,
En retenant mon
souffle et en rêvant,
Dans ma propre
vie je nage souvent.
Combien de
choses écrites et lues !
Combien de
choses qu’on distingue à peine !
Ma vie, c’est
donc ce sale dépotoir
Où mes jouets d’enfants,
que je peux voir,
Sont avec le
crâne d’une sirène.
La vie est un
océan où on passe,
Et nous sommes
tous des nageurs amers !
Nos rêves sont
morts au fond de la mer
Qui les jette
partout et les casse.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2090.
mardi 21 mai 2019
Le crâne de la sirène
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