Ébène massif
La mer est une
immense tache d’encre
Tombée de la
plume du sombre hiver
Et plus lourde
que toutes les ancres
Rouillées par
mille voyages divers.
C’est comme si
toutes ses lourdes ondes
Étaient faites d’un
sinistre métal,
Et comme la
tempête elle gronde
En chantant un
hymne aux marins fatal.
Rien ne peut
arrêter sa course sombre ;
Bête fougueuse,
elle a brisé ses fers,
Et n’est plus qu’une
gigantesque ombre
Emportant les
vaisseaux jusqu’à l’enfer !
Le ciel hurle et
est aussi noir qu’elle
Bien qu’il ne
fasse pas encore nuit,
Rempli d’une
divinité cruelle,
Sourde aux
prières, qui casse et poursuit ;
Il verse l’écume
de sa colère
Dans les plaies
de notre monde meurtri,
Et fait tomber
sur la pauvre terre
Des malédictions
ainsi que des cris !
Et tout cela n’a
pas de cœur ni d’âme
Et comme un bois
brûlé est sombre et dur,
Forgé dans l’impitoyable
flamme
Et frappé par
mille marteaux impurs.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2090.
lundi 20 mai 2019
Ébène massif
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