la fatigue
Comme un chant de sirène et un poison
qui tue,
La Fatigue environne avec tous ses
soldats,
Le Sommeil hagard et la Tristesse têtue,
Mon âme qui crie ainsi que mon cœur qui
bat.
Ô blême Fatigue qui toujours m’envahis,
Et avec tous ses chars tous les jours
m’assièges,
Comme une grande armée un lointain pays,
Toi qui emplis le bois de mon corps de
pièges,
Ivresse chancelante et vapeur mortelle,
Tu montes dans âme et infectes mon
sang,
Et tu es ma complice et aussi ma
rebelle,
Pareille, ma beauté, à un fétide encens.
Tu me veux, mais je ne sais point ce que
tu veux,
Dans ma gorge meurtrie tu plonges tes
serres,
Et tu plonges tes doigts de morte dans
mes cheveux,
Dans les sentiers de mon être chaque
doigt erre !
Ô va-t’en, de grâce, et de grâce,
demeure,
Va-t’en, ô ma haine, et demeure, ô mon
amour !
Patiente fatigue qui compte mes heures
Et qui sait sans doute le nombre de mes
jours.
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2091.
samedi 13 octobre 2018
La Fatigue
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