mercredi 17 octobre 2018

Angoisse

angoisse

L’angoisse, comme un sombre navire,
M’emporte vers des rivages nouveaux
En errant dans les flots de mon cerveau
Ballotté par les vents et qui chavire.

Pareilles à un nuage énorme,
Ses ailes noires cachent l’horizon,
Ses serres immenses sont ma prison
Et leur vaste ténèbre m’enferme ;

Ô triomphante et divine angoisse,
Spectre hurlant et fantôme vainqueur
Qui me comprime méchamment le cœur
Comme un vilain papier que l’on froisse !

Guerrière qui me casse l’âme
Et les reins avec sa barre de fer,
Démon courroucé qu’abhorre l’enfer
Et qui m’emplit de nuit et de flamme !

Tu cries éternellement dans ma tête,
Je n’entends que ton vacarme immortel
Qui répand, sur terre et aussi au ciel,
De lointains gémissements de tempêtes.


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène 

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