mercredi 16 mai 2018

Le désenchantement de Dédale

LE désenchantement de dédale

Dédale, en caressant sa barbe blanche,
Semble rêver doucement ;
Oiseau dont le monde était la branche
Et le resplendissement,

Il contemple le ciel jadis tranquille,
Ô nuages, ô rayons !
Et aujourd’hui devenu une ville
Emplie d’énormes avions,

Le ciel qui grisait jadis son âme
Et son imagination
Ainsi que le parfum d’une femme
Qui enivre les nations,

Et voit aujourd’hui tout a des ailes
Déployées sur les cités
Et s’envole dans l’azur avec zèle,
Epris de l’immensité !

Et le pauvre Dédale se lamente :
« Ô ciel, tu m’as pris, jadis,
Sombre souvenir qui me tourmente,
Icare, mon cœur, mon fils,

Soleil, tu as brûlé notre rêve
Et nos douces illusions,
Et aujourd’hui, Soleil, tu te lèves
Pour tous avec effusion,

Tu ne châties aujourd’hui personne,
Pour tous ces aventuriers
Avec mansuétude tu rayonnes,
Qu’ils soient rois ou roturiers !

Et nul ne console la vieillesse
D’un solitaire vieillard
Las des dieux ainsi que des déesses
Et comme la nuit hagard. »


Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène 

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