CONTE: L'ÎLE MYSTÉRIEUSE (PARTIE IiI)
III. Ce que le grand vizir révéla au jeune prince au
sujet de son règne
Le prince, songeant à son destin nuit et
jour,
Fait mander le plus grand seigneur de sa
cour
Et lui dit : « Soudain ma destinée
m’est montrée !
Vizir, qui m’a donc fait roi de cette
contrée ?
Et que signifie tout ceci ? On m’obéit
Bien que je sois un étranger dans ce
pays,
On m’appelle monarque et on m’appelle
maître,
Mais je sais, quant à moi, que le
pouvoir est traître
Et que nul, hormis Dieu, ne règne
éternellement.
Que vais-je devenir ? Dites-le
loyalement ! »
Le vizir lui répond : « Majesté,
cette île
Par des génies à leurs propres frères hostiles
Est habitée, et ils ont demandé à Dieu
D’envoyer chaque année un souverain bon
et pieux
Et qui est un enfant d’Adam, le seul à
être
Digne de régner et devenir leur maître.
Dieu les a exaucés, et tous les ans un
roi
Vient régner, au même jour. Son sceptre
est sa croix :
On obéit d’abord, on acclame, on fête,
Mais ce qui en provient retourne à la
tempête :
Quand l’année s’écoule, le monarque
irrité
Est du trône qu’il a chéri précipité,
Dépouillé de son or et de ses richesses,
Revêtu de hardes, et avec rudesse
Par d’impitoyables soldats tous aguerris
Jeté sur un vaisseau, de ses rêves
guéri,
Tout noir, qui le conduit à une île
déserte,
Ancienne demeure dont la porte est
ouverte
Tourmentée par les vents, sinistres
visiteurs
Qui frappent à sa porte tels des
inquisiteurs. »
[A SUIVRE]
Par : Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2090.
mercredi 31 janvier 2018
Conte: L'île mystérieuse (Partie III)
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