La nymphe et le satyre
Francesco Albani, Nymphe et Satyre (?)
Dans les bois profonds, le satyre hirsute
Berce la blanche nymphe avec sa flûte ;
le parfum aux abois maudit l’odeur,
La beauté est chantée par la laideur.
Un jeune amour qui vole contemple
Ces deux divinités dans leur temple
Assises, l’une adorée à loisir
Et l’autre emplie d’un ténébreux désir,
Eternel comme le ciel et l’aurore,
Du vain amour vivantes métaphores !
La nymphe est pensive et entend sans voir
Gémir doucement cette brise du soir
Venue célébrer ses grâces d’airain ;
Le satyre avec le même refrain
Attendrit sans se lasser sa belle,
Vaincue bien qu’elle demeure rebelle
Par ce poète grossier des grands bois,
Indifférente et le cœur aux abois !
Le vent, qui passe et qui se retire,
Répète la mélodie du satyre
Ne cessant point de chanter et blêmir
Et que sa nymphe aime faire gémir.
Par: Mohamed Yosri Ben Hemdène
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La Muse a commencé à soupirer le 08/04/2012. Poèmes publiés sur le Blog : 2090.
lundi 30 janvier 2017
La nymphe et le satyre
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